JUILLET / AOÛT 2018
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PARAMOTEUR
Par Éric Sigier
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Copropriétaire d’AirProGyro |
info@airprogyro.comLe paramoteur
De plus en plus reconnu dans le monde de l’aviation
Originaire d'Europe, c'est au début des années 90 que
le paramoteur fait son apparition au Québec. Les
adeptes découvrent le potentiel de plaisir en même
temps que la réglementation reliée à cet aéronef.
Décoller à pied d’un champ, d’une plage ou d’un lac
gelé agrandit notre terrain de jeu.
La popularité croissante du paramoteur est compréhen-
sible en raison de sa facilité d'utilisation et de son faible
coût d’achat et d’opération. Par le fait même, le paramo-
teur se fait connaître à travers le monde. Un budget de
moins de 15000 $ permet la formation et l'achat d'un
équipement neuf de très bonne qualité. Cependant, il ne
s’agit pas d’un jouet. Il faut une formation complète avec
un instructeur paramoteur. Au Canada, la réglementation
oblige un casque de protection, un permis, l'enregistre-
ment de l'appareil et une assurance. Si on possède une
radio aviation, le pilote doit avoir son permis restreint
d'opérateur radio aviation. C'est simple, c'est un mini-
mum de réglementation qui nous permet de faire beau-
coup de choses.
Le paramoteur peut voler très lentement, ce qui est un
avantage bien souvent, et peut atteindre des vitesses au-
tour de 70 km/h avec certaines ailes. La simplicité de fa-
brication cache des années de recherches sur les
matériaux utilisés, la légèreté, la performance, l’économie,
la fiabilité et l’expérience des pilotes.
Le paramoteur fait voyager les pilotes et leurs familles.
Plusieurs rencontres amicales se font à travers le pays et
les paramotoristes se retrouvent entre amis et échangent
sur leurs expériences de vols ou nouveaux sites d’intérêt.
De plus en plus populaire avec les forums de discussions,
le sérieux de la pratique l’emporte sur l’attitude frivole
des pilotes. Plus on est consciencieux dans cette activité,
plus on a du plaisir. L’appareil étant léger et facile à trans-
porter, des paramotoristes parcourent et découvrent le
monde en se faisant des amis pilotes d’autres pays. Les
rêves se réalisent et, bien souvent, la vie sociale s’épa-
nouit pour les pilotes et leurs familles.
Le campeur ou le motorisé deviennent essentiels pour
certains qui ne se séparent pas de leur paramoteur et
veulent explorer le monde à partir du ciel. Le vol solitaire,
avec le strict nécessaire à la réglementation, offre à cer-
tains pilotes un isolement bénéfique au stress de la vie
terrestre. Se recueillir d’en haut, en admirant la nature,
procure un sentiment d’humilité au pilote et c’est ce qui
le fait grandir une fois au sol.
À ma connaissance du monde de l’aviation, c’est l’appareil
le plus sécuritaire pour voler. Pas besoin de montagnes
avec des conditions thermiques ou dynamiques. On peut
voler le matin ou en fin d’après-midi dans des conditions
calmes. Pour ce faire, il ne faut pas sauter les étapes. La
première chose, c’est de suivre une formation avec un ins-
tructeur dans une école spécialisée pour le paramoteur.
L’achat et le choix d’un équipement ne devraient se faire
qu’après une bonne formation et en étant en règle pour
essayer d’éventuels appareils neufs ou usagés. Vérifiez les
garanties et le service de pièces. Attention de ne pas ache-
ter un prix ou un « look »! Pas cher, c’est trop cher quand
ça ne fait pas l’affaire. De plus en plus de femmes sont pa-
ramotoristes. Elles « magasinent », en plus d’être d’excel-
lentes pilotes.
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