piste, mais l'appareil a touché terre finement. De plus, l'ap-
pareil a deux moteurs tandis qu'il n’y en a qu'un seul sur le
F-16. Ce qui est une bonne chose. À deux occasions, j'ai ex-
périmenté un bris d'un moteur qui ne voulait pas repartir. Si
je n'avais pas eu le deuxième moteur, j'aurais dû m'éjecter.
M.A. :
Quelle serait votre plus vive expérience avec le F-4?
M.J.S. :
C'est difficile d'en trouver une parmi les meilleures.
Je dirais que c'est celle de voler au combat, d'être touché et
en survivre! C'est quelque chose que je n'oublierai jamais. Il
y a toujours un doute dans les pensées d'un pilote à savoir
ce qu'il aurait dû faire ou pas dans une situation de combat.
Quand finalement on obtient la réponse, c'est un bon « fee-
ling ».
M.A. :
Parlez-nous du QF-4 (drone)?
M.J.S. :
Le premier aspect, c'est la sécurité du pilote qui peut
se tenir éloigné de la zone sensible. Il est un fin observateur
de la situation réelle et peut intervenir efficacement là où ce
n'est pas possible. Le pilote n’est en aucun temps déconnecté
du drone autopilote. Il faut savoir le contrôler et apprendre
à voler en même temps. L'autre aspect, c'est celui du drone
qui vole comme un avion à partir de la terre, mais avec une
grande sensibilité. Il faut être très qualifié pour le faire voler.
Le problème majeur, c'est que le drone ne se rend pas
compte des situations tandis qu'un pilote dans un avion peut
le faire.
Notre drone d'alors n'avait pas de caméras extérieures et ne
pouvait voir ce qui se passait au front et autour de l'avion.
Ce n'était qu'un instrument de bord qui indiquait où se trou-
vait l'avion par rapport à la terre, tout au plus. Car un drone
ne peut entendre ou sentir les situations. Dans son cockpit,
le pilote peut entendre un tas de choses comme le son du
vent et différentes choses extérieures qui peuvent l'alerter.
Quand vous êtes dans la situation d’un « turning hard and
pulling G’s » dans un avion, vous le savez instantanément. Le
drone n'a aucun de ces sens innés.
M.A. :
Quel est votre projet actuel?
M.J.S.
Présentement, je vole en contrôlant des QD-16 drones,
en espérant le faire encore pour quelques années avant ma
retraite finale.
M.A. :
Thank you Major James Schreiner!
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(Sortie 109,Autoroute 20)
Tél. : 450 446-7400
Téléc. : 450 446-8069
7075
HISTOIRE
2009, Holloman AFB, New Mexico, Major James Schreiner, dans le
cockpit d'un F-4. Photo : AF-310 taxiing in.
2002, Major James Schreiner, vétéran
et héros de guerre.