NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2018
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Reportage et traduction : Martin Cormier
|
marcor@live.caHISTOIRE
Un valeureux pilote et un légendaire
F-4 G Phantom II « Wild Weasel »
Partie – 2
Le magazine
Aviation
est heureux de vous présenter la
suite du reportage concernant le F-4 G Phantom II « Wild
Weasel ». Et quoi de mieux que de pouvoir en discuter
avec le Major James Schreiner, cet instructeur-pilote, vé-
téran émérite qui s’est illustré vaillamment aux com-
mandes du noble avion.
En 1981, à Columbus AFB, Mississippi, James Schreiner,
2
e
Lieutenant, reçoit une formation qui le conduit en 1982
comme pilote-instructeur au 37
th
Flying Training Squadron
(FTS). Plus tard, il est transféré au Randolph AFB, Texas,
pour le T-37 IP (559
th
FTS). En juin 1986, il sert à Davis-
Monthan AFB, Arizona, et vole avec le A-10. Assigné au RAF
Bentwaters et au RAF Alconbury, il est instructeur pour le
511
th
Tactical Fighter Squadron (TFS) jusqu'en 1990. Il com-
plète un entraînement avec le F-4G Weasel et rejoint le 561
th
TFS qui part à Bahrain pour l'Operation Desert Shield et
Desert Storm. La victoire acquise, il sert à George AFB
jusqu'en 1992. Assigné au 20
th
TFTS à Holloman AFB, New
Mexico, il agit comme instructeur jusqu’en octobre 1993
pour revenir au Randolph AFB avec le 559
th
FTS. En octobre
1996, il sert à Holloman AFB avec le 82nd Aerial Targets
Squadron (ATRS) pour voler avec le QF-106 du QF-4. Il y
reste jusqu'en décembre 2004. Pendant trois ans, il offre ses
services à l'USAF et vole avec le QF-4 et le 82 ATRS. En 2008,
ce sera avec le QF-16 après que l'USAF ait retiré le QF-4. Il
prend sa retraite en décembre 2016.
Magazine Aviation :
Bonjour Major Schreiner, combien de
temps a duré l'entraînement sur un F-4?
Major James Schreiner :
Entre janvier et juillet 1990, au
George AFB, j'ai effectué 21 sorties avec le F-4E et 17 sorties
avec le F-4G. En plus d'un nombre incalculable d'heures sur
simulateurs.
M.A. :
Quel fut votre « feeeling » lors de votre premier vol
avec le F-4?
M.J.S. :
Je volais avec l'USAF depuis neuf ans. À mon premier
vol, je me suis demandé si j'étais en mesure de calculer com-
ment atterrir pour mes quatre sorties. Ce fut mon premier
« checkride ».
M.A. :
Avec le F-4 Phantom, qu'avez-vous noté?
M.J.S. :
Je n'avais jamais volé avec le Weapons System Officer
(WSO). L'avion opérait avec la plupart des systèmes avio-
niques incluant radar, radar-warning receiver, inertial navi-
gation system et spécialement avec le APR-47 (System
engage enemy surface-to-air missile (SAM)). Mon travail fut
celui de pilote WSO’s ou « nose-gunners » pendant que le
WOS opérait avec les tableaux de bord.
M.A. :
Que pensez-vous des histoires sur le Desert Storm
Operation?
M.J.S. :
J'ai écrit un livre entier sur mes expériences du
Desert Storm et j'en ai discuté abondamment. Ma première
impression s'arrête quand je sors du C-5 après avoir volé
plusieurs fois au-dessus de Bahreïn. C'était la mi-août. Il y
régnait une incroyable et misérable humidité. Quand je suis
arrivé, la base militaire n'était pas préparée à recevoir autant
d'avions et de personnel de maintenance. Il m'a fallu plu-
sieurs jours de discussions avant d'obtenir une place décente
pour vivre et manger jusqu'à ce que tout rentre dans l'ordre.
M.A. :
Quels sont les avantages du F-4 Phantom?
M.J.S. :
Il y en a plusieurs. L'un est celui de la très grande ro-
bustesse de l'appareil. De plus, sa conception solide permet
certaines variantes de maniabilité. On peut atterrir dure-
ment et par la suite seulement se soucier des dommages sur
l'avion. À de nombreuses occasions, j'étais éloigné de la
1990, Bahrain, Base Shaikh Isa Air, avec un F-4G Wild Weasel,
Opération Tempête du Désert avec le 561st Tactical Fighter
Squadron-TFS. De g. à d., Major Dan Sharp, James Schreiner,
Capitaine, Major Steve Jenny, pilote, et Capitaine Mark Buccigrossi.
2009, Major James Schreiner avec Operational Check Flight (OCF).