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NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2018

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Texte et photos : Richard Saint-George

GUIDE DE RÉFÉRENCE

Bellanca Citabria et évolutions

Sorti au milieu des années 1960, ce biplace de voltige

basique demeure une référence. Près de six décen-

nies plus tard, il est encore commercialisé. American

Champion Aircraft, le successeur de Bellanca, le dé-

cline désormais en trois versions : Aurora,

Adventure

et

Explorer.

À l'instar du modèle original, ceux-ci

satisfont pleinement pilotes et mécaniciens.

Citabria, comme chacun le sait, est l'anagramme de

Airbatic

(dérivé de

aerobatic

, soit voltige aérienne, en anglais).

Passée un temps sous l’égide de Bellanca, la marque

Champion – elle-même une forme de continuité d’Aeronca –

redémarra, en 1989, sous son patronyme quasi original, soit

American Champion Aircraft Corporation. Dès lors, la

construction de la gamme évolua vers des structures tout

métal entoilées. Aujourd’hui, l’avionneur – établi à Rochester

dans le Wisconsin – propose six modèles d’avions apparen-

tés, soit les Champ, Aurora, Adventure, Explorer Citabria,

Scout et Super Decathlon. Mais revenons à Bellanca ! Au

Canada, tous modèles confondus, on inventorie 335 imma-

triculations. Sur le nombre, 173 sont des Citabria, dont

39 appartiennent à la série 7ECA (9 au Québec). Si la plupart

de ces machines volent à titre privé, on remarque néanmoins

quelques attributions commerciales : épandage et école de

pilotage. Les statistiques démontrent également quatre

certificats de navigabilité annulés et une poignée d'avions

passés sous

X

= maintenance personnelle. Sans être aussi

populaire que les Piper Cub et SuperCub, le Citabria demeure

un

tail wheel

emblématique.

Un modèle, différentes séries

Le Citabria original est référencé 7ECA. Initialement moto-

risé avec un Continental O-200, il évolua avec un Lycoming

O-235-C1 développant 115 ch. Le 7GCAA, boosté à 150 ch,

fut par la suite proposé. Le 7GCBC, de plus grande envergure

et équipée de volets, suivit. L'avionneur introduisit aussi

une variante du 7KCAA : le 7KCAB, équipé d'un Lycoming

IO-320-E2A (150 ch) à injection et muni d'un réservoir de

charge. On estime à plus de 5200 le nombre d’American

Champion / Bellanca Citabria commercialisés.

Technologie et construction

Le fuselage et les empennages du 7ECA, ainsi que des ver-

sions ultérieures, sont constitués de tubes d'acier appariés

et soudés. Cette cellule rigide protège adéquatement l'équi-

page, assis en tandem. Une peinture époxy anticorrosion

recouvre originellement l'ensemble. Évidemment, avec le

temps, certaines parties basses se trouvent parfois affectées

par la rouille. Invisibles, sans avoir préalablement arraché

l'entoilage et sablé l'armature désassemblée, des trous peu-

vent apparaître çà et là. Ce cas de figure commande alors le

remplacement des tubes défectueux. Une opération éven-

tuellement longue et forcément dispendieuse. Souvent,

il convient mieux de remplacer entièrement le fuselage ou

l'un des empennages rongés. American Champion Aircraft,

mais également quelques fournisseurs spécialisés, propo-

sent ainsi des solutions prêtes à monter. Idem pour la voilure

principale, dont les longerons originaux, en épicéa, peuvent

être substitués par des sections en alliage aviation.

Devinettes sur le Bellanca Citabria

a) Le 7ECA, à vide, est moins lourd que le Piper PA-18 Super Cub : vrai ou faux ?

b) Le 7GCBC est équipé de manches à balai ou de demi-volants ?

c) Le Citabria Pro, testé en 1968, a été commercialisé : vrai ou faux ?

Réponses :

a) faux (1060 lb versus 998 lb

– 481 kg versus 453 kg)

b) manches à balai

c) faux