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je relève un bon 700 pi/min (3,55 m/sec). Nous poursuivons

notre montée jusqu'à 7500 pi (2286 m). Le turbocompres-

seur intégré au CD-155 assure ! Entre-temps, Chelsea me

propose d'enclencher le pilote automatique. OK ! Toutes les

fonctions de la suite Garmin NXi sont commandées via

des boutons et/ou curseurs. Point de

Touch Screen

!

Personnellement, j'aime mieux ça. Fini les marques de doigts

sur les écrans et les dérapages intempestifs quand il y a de

la turbulence ! D'autre part, outre nombre d'améliorations

techniques, le graphisme des interfaces est supérieur – no-

tamment au niveau du HSI. Établi en croisière, et encore à

100 % de puissance, notre Turbo Skyhawk Jet-A atteint les

115 kias (213 km/h), soit une vitesse vraie de 127 kts

(235 km/h). Consommation : 8,9 gal/h (33,7 l/h). Même à

ce régime, je ne relève aucune vibration ni bruit excessif.

Momentanément, j'ôte le

Bose

de mes oreilles et demande à

McKenzie d'en faire autant. En me retournant, j'échange avec

elle quelques mots. Histoire de me rendre compte qu'on peut

converser sans vraiment hausser le ton. Cap au sud-est, je

réduis maintenant la cavalerie à 75 %. La tripale mt-

Propeller vire alors à 2020 tr/min. Une fois stabilisé, le qua-

driplace file à 107 kias (198 km/h). Vitesse vraie : 117 kts

(217 km/h). La consommation du Continental chute alors à

6,3 gal/h (23,8 l/h). C'est 25 % de moins que le Lycoming

IO-360-L2A du Skyhawk S ! Initialement moins puissant, le

CD-155 tourne plus vite et, grâce à son turbocompresseur,

ne s'essouffle pas. Ainsi, la version Jet-A peut parcourir

323 nm (598 km) supplémentaires en croisière économique.

En comparaison, un Piper Archer DX, motorisé avec le CD-

155, semble bénéficier de performances presque équiva-

lentes, même si sa distance franchissable est moindre. Quant

au Diamond DA40 NG, tracté par un Austro Engine AE 300

(168 ch), il brûle 5,2 gal/h (19,7 l/h) de kérosène @ 60 %

de puissance, est plus rapide, va un peu plus loin mais a be-

soin de plus de distance pour décoller et atterrir.

Parallèlement, son moteur a un potentiel horaire de seule-

ment 1500 heures versus 2100 heures pour le CD-155.

Quelques manœuvres dans le ciel du Kansas

Les conditions VFR favorisent cet essai. À mi-chemin

vers KIDP, je suggère à Chelsea de faire un peu de vol lent.

Accepté ! En ramenant la mono-manette bien en arrière, j'ob-

tiens 1910 tr/min, soit 51 % de la puissance. Avec 10 degrés

de volets et un museau cabré d'environ 11 deg, notre mon-

ture tient son altitude sans vice à 50 kias (93 km/h). Le dou-

ble FADEC gère le groupe motopropulseur. L'hélice se cale

automatiquement. Procédons à présent à quelques

décrochages ! Je remonte les volets et m'assure qu'aucun tra-

fic ne soit conflictuel. Le moteur au ralenti, je tire alors sur

le volant pour maintenir une perspective positive.

Comparativement à un 172 normal, je trouve le nez plus

lourd : poids du moteur oblige. Rapidement, l'indicateur

d'angle d'attaque vire à l'ambre. La bille virtuelle reste cen-

trée tandis que l'avertisseur de décrochage électronique

couine dans les casques. À 45 kias (83 km/h), le capot fait

la culbute. L'abattée est symétrique. La récupération n'en-

gendre aucun tourment. Avec un peu de résiduel, la réaction

de l'avion demeure à peine plus vive.

Dans l'usine

L'approche à Independence s'apparente à celle effectuée

avec n'importe quel Skyhawk R ou S équipé de G1000.

J'atterris sur la piste 35, après un parcours enthousiasmant.

Temps de vol : 1 heure 15. Au retour, je ne

loguerai

qu'une

soixantaine de minutes car la plupart des essais ont déjà été

ratifiés. Une fois descendus de

N688CS

, Andrew Perry –

JANVIER / FÉVRIER 2018

10

ESSAI EN VOL