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• Volume 35 Numéro 3 26 Ces connaissances m'ont aidé à entrer dans la spécialité d’ar- chitecture à l'université. A partir de ce moment, la formation artistique s'est transformée en rigueur et discipline. Après avoir reçu mon diplôme, j'ai distribué tous mes pinceaux et peintures à d'autres étudiants. J'ai travaillé comme architecte dans un bureau avec des documents pour la construction. À ce stade, personne ne conçoit en dessinant à la main, la conception assistée par ordinateur est une condition préalable de nos jours. Pendant les premières années de mon travail, je ne voulais plus du tout dessiner. Mais je savais que j'avais les compétences, et si je le voulais, elles pourraient être restau- rées. Ce n'est qu'après avoir déménagé au Canada que j'ai com- mencé à me souvenir de ce que je pouvais faire. Surtout en cas de pandémie, il n'y a pas beaucoup de choix à la maison. J’ai toujours aimé dessiner, mais il y a toujours eu un «mais». En Russie, il y a une phrase qui dit «Je ferai cela à la retraite». Cela signi f ie que les gens reportent leurs désirs loin dans le futur. Mon avenir se crée maintenant. » Sur Facebook, les commentaires dithyrambiques sur son art aéronautique soulignent fortement son travail minutieux qui reproduit les détails de moteurs comme celui-ci, un P&W R1830 réalisé avec marqueurs et plume. Personnellement, j’ai toujours été fasciné par les esquisses préliminaires réalisées par les artistes et on retrouve le talent brut d’Elena dans celles-ci ainsi que dans certaines études. Sa créativité est également mise en avant dans de nombreux des- sins représentant différents sujets tels que des avions en vol, des portraits ou paysages. Une dernière curiosité, elle signe Luk. Voici ce qu’elle en dit : « J’avais 15 ans et le temps pour obtenir un passeport appro- chait. Je cherchais depuis longtemps quelle signature je met- trais dans ma première signature. Je voulais quelque chose de simple et d'unique. Utiliser les lettres latines dans un pays où tout le monde écrit en cyrillique, c'est déjà étrange. Mais j'ai aimé la douceur des lignes et véri f ié dans le diction- naire anglais que ce mot n'a pas de mauvais sens. Depuis l'âge de 16 ans, j'ai signé tous les documents de cette façon. Ceci est ma signature. Elle m'appartient et il n'y a aucun lien avec mon prénom, mon nom ou mon pays. C'est ma particularité. » Curieux d’en voir plus? Fin 2020 et début 2021, Elena, avec l'aide de son ami informaticien et mari Benoit, a lancé une page Facebook dédiée «Elena's Wings» (www.facebook.com/ElenasWings) ainsi qu'une galerie web «elenavasileva.art» contenant actuellement son portfolio « Aviation, dessins et croquis ».