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MARS / AVRIL 2021 58 Magazine Aviation – Qu’est-ce qui t’a incité à entreprendre ce cours ? Avais-tu déjà eu l’occasion de toucher à un hélicop- tère auparavant ? Richard Blackburn – J’ai toujours été attiré par tout ce qui vole. J’ai d’ailleurs une licence ultralégers et je suis qualifié sur flotteurs. J’avais déjà eu l’occasion de f aire des tours d’hélicop- tère, mais jamais de tenir les commandes. Étant donné que plusieurs heures de cours me seront créditées étant détenteur d’une licence de pilote de ligne, ça m’a incité à me lancer ! Aussi, avec le confinement et les mois de janvier et f évrier gé- néralement calmes au Collège Air Richelieu, cela se révéla un moment propice aux études. M. A. – As-tu l’intention de te limiter à la licence de pilote d’hé- licoptère privé ou vas-tu poursuivre avec celle de pilote pro- f essionnel ? R. B. – L’hiver prochain, j’ai l’intention de poursuivre avec la licence de pilote pro f essionnel, soit CPL H . M. A. – Du f ait qu’il s’agisse d’une transition, quel est le crédit d’heures alloué à un pilote d’avion pro f essionnel ou de ligne comme toi ? Un pilote d’avion privé jouit-il du même acquis ? R. B. – Pour la licence de pilote privé, le candidat doit suivre 40 heures de théorie et f aire 45 heures de vol. En tant que pi- lote de ligne avion ( APL A ), je bénéficie de 15 heures de vol et 20 heures de théorie créditées. En ce qui a trait à la licence de pilote pro f essionnel ( CPL H ), un pilote privé avion ( PPL A ) doit accomplir 100 heures de vol sur hélico contre seulement 60 heures pour un pilote pro f essionnel ( CPL A ) ou de ligne ( APL A ). M. A. – Comme tu es déjà pilote de ligne avion, en quoi consiste la f ormation + l’examen théorique hélico ? R. B. – La f ormation pratique doit couvrir tous les items du guide de test en vol de Transports Canada et les exercices du manuel de pilotage hélicoptère. L’examen théorique est très simplifié puisqu’il ne contient que les sujets se rapportant à l’hélicoptère. M. A. – Sur quel hélicoptère suis-tu ton cours ? R. B. – Un Robinson R44. M. A. – Comment trouves-tu cet appareil ? Est-il f acile à manier ? Quels sont, selon toi, les plus et les moins de cette machine ? R. B. – C’est di f ficile de comparer puisqu’il s’agit du seul héli- coptère que j’ai touché, mais je le trouve génial. Les premières heures de pilotage ne sont vraiment pas f aciles. Il s’agit d’une tout autre technologie à laquelle je ne suis pas habitué. Enfin, j’aurais pré f éré le cyclique (manche) entre les jambes plutôt qu'un manche relié avec une articulation au cyclique central. M. A. – Combien de temps cela t’a pris pour maîtriser le vol stationnaire ? Au bout de combien d’heures as-tu été lâché en solo ? Pilote et instructeur aux quelque 10000 heures de vol, cette figure sympathique de l’aviation québécoise a troqué momentanément les voilures fixes pour des rotors. À travers cet entretien, l’ami Richard (on se connaît depuis un bon quart de siècle !) nous fait partager sa motivation, mais nous expose également les critères de ce challenge. COUP DE COEUR Richard Blackburn, de l’avion à l’hélico Texte : Richard Saint-George - Photos : collection Richard Blackburn L’un des 4 Robinson R44 opérés par Select Aviation.

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