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MAGAZINE AIR V37N2 57 Wipaire cherche à résoudre un problème de longue date concer- nant les Cessna206, dont l'évacuationd'urgencedes sièges arrière est entravée par des volets déployés. BradKutz, vice-président de l'ingénierie chezWipaire, a déclaré que ses ingénieurs avaient dé- placé le loquet de la porte cargo arrière vers l'intérieur, depuis le cadre de la porte, a f in de la rendre accessible en cas d'urgence. Le 206 possède des portes cargo à double coque et les volets blo- quent l'ouverture de la porte avant. Cela rend dif f icile l'ouverture de la porte arrière à cause de la position du loquet installé en usine. La conception originale a été mise en cause dans aumoins huit décès au cours des 30 dernières années, dont un accident d'atterrissage en 2019 sur un lac du nord du Canada, dans lequel trois passagers ont survécu à l'écrasement mais se sont noyés parce qu'ils ne pouvaient pas s'échapper de l'avion. Transports Canada a ensuite publié une consigne de navigabilité qui exigeait le retrait d'un siège du milieu pour permettre aux passagers du siège arrière d'accéder plus facilement aux portes avant de l'avion en cas d'urgence. La FAA examine actuellement l'action cana- dienne pour déterminer si elle émettra également une consigne de navigabilité. M. Kutz a déclaré que la solutiondeWipaire est relativement sim- ple et réutilise la plupart des pièces existantes du loquet et des goupilles de porte. « C'est facile à installer en un jour », a-t-il dé- claré à AVweb lors d'une entrevue. Le coût de la modi f ication de- vrait être inférieur à 10000 $. Il a ajouté que la société a consulté Transports Canada et la FAA sur l'ingénierie. Wipaire est égale- ment en train de concevoir un verrou extérieur pour la porte de chargement arrière qui permettrait aux sauveteurs d'entrer plus facilement à l'intérieur pour faire sortir les passagers. Comme nous l'avons signalé audébut dumois, deux sociétés canadiennes ont collaboré à la mise au point d'un dispositif comprenant un volet à ressort sur la porte de chargement avant qui se replie pour permettre l'ouverture de la porte. Daher annonce la livraison d’un avion utilitaire à turbopropulseur Kodiak 100 à la société Héli-Béarn Wipaire solutionne un problème de sécurité pour les passagers des Cessna 206 Daher annonce la livraisond’un avionutilitaire à turbopropulseur Kodiak 100 à la société Héli-Béarn. Cet opérateur de travail aé- rien, basé sur l’aéroport de Pau-Pyrénées (Pyrénées-Atlantiques), devient ainsi le premier client français de cet avion. Construit à Sandpoint (Idaho, USA), le Kodiak est réputé pour sa robustesse, sa charge utile élevée et ses ca¬pacités de décollage et d’atterris- sage courts, des caractéristiques appréciées pour une grande va- riété de missions. Le Kodiak 100 livré à Héli-Béarn est plus particulièrement destiné au largage de parachutistes. Dans cette con f iguration, le Kodiak 100 est doté d’une porte coulissante et de bancs permettant d’emmener jusqu’à 15 parachutistes. Capa- ble demonter à 3000m (12 000 pi) en 9min 30 s, il peut assurer une moyenne de 4 rotations à l’heure. « Nous remercions Héli- Béarn et son président Jean-Luc Dartiailh, dont nous connaissons bien le niveau d’exigences, pour leur con f iance dans notre avion pour développer leurs activités de travail aérien », a commenté Nicolas Chabbert, directeur de la division Avions de Daher et di- recteur général de Kodiak Aircraft. « Jusqu’à présent, le Kodiak était un avion peu connu en dehors de l’Amérique du Nord et de l’Asie. Avec cette première livraison d’un Kodiak à un client fran- çais, nous espérons bien changer la donne » a-t-il ajouté. « En tant qu’opérateur de travail aérien, nous avons été intéressés par le Kodiak dès que nous avons appris que Daher en avait fait l’acqui- sition », a répondu Jean-Luc Dartiailh, directeur d’Héli-Béarn. « Nous avons pu le tester en conditions opérationnelles et nous avons vite été convaincus que c’était l’avion idéal, notamment pour le largage de parachutistes. C’est un appareil moderne, sûr, facile d’entretien et performant. Avec un coût d’exploitation in- férieur de 25%à celui des appareils en service, il nous paraît être la solution idéale pour prendre la relève de la f lotte vieillissante des centres parachutistes », a-t-il conclu. NOUVELLES

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