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JANVIER / FÉVRIER 2019

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GUIDE DE RÉFÉRENCE

À l'opposé, le moins coûteux demeurant un

8A

, de 1946

(1508 heures totales), apparemment en bonnes conditions

et stationné dans un hangar. Peut-être une bonne affaire !

Dans la section

Petites annonces

du magazine

L'Aviateur

– en-

carté dans

Aviation

: rien dans le précédent numéro ni dans

celui-ci ! À titre indicatif, Olivier Pinard envisage de céder

prochainement

C-FLWS.

Prix estimé : ± 27000 $ CA (incluant

la révision annuelle).

Une reprise pour le Luscombe ?

Les projets pour relancer le fameux biplace ne datent pas

d'aujourd'hui. Ni même d'hier ! Déjà, en 1949, la marque

était cédée à Temco Aircraft Corporation qui continua la pro-

duction. Puis, en 1959, la Silvaire Company de Fourth Collins

(Colorado) – une compagnie minière d'extraction d'uranium

– racheta les droits de commercialisation. S'embourbant

dans le développement d'un hypothétique quadriplace, la

nouvelle direction ne réussit qu'à produire que 80 machines.

En 1960, les activités cessèrent définitivement. Trois décen-

nies plus tard, John Dearden récupéra la machinerie et l'ou-

tillage des chaînes de montage Luscombe. Laissés quasiment

à l'abandon sur un terrain privé, des quantités de gabarits,

outils, presses, moules, plieuses, moulurières et autres em-

boutisseuses dormaient ainsi depuis des lustres. Après avoir

répertorié et rangé ce précieux inventaire, le pragmatique

Américain (décédé en 2018) redéfinit l'application des

pièces et de l'outillage. Un travail qui l'amena à retracer d'an-

ciens ouvriers et à les sortir de leur retraite. Finalement,

moult secrets furent livrés. Certains éléments demeurèrent

toutefois énigmatiques. Face à ce puzzle pas tout à fait re-

constitué, des techniques de substitutions durent être em-

ployées. Une nouvelle société fut alors fondée : Renaissance

Aircraft, LCC. But : produire des « super » Luscombe. Dans

la continuité du

Model 8

, le Renaissance 8F – au fuselage ren-

forcé pour supporter une masse maxi supérieure (1800 lb –

816 kg) – développait 150 ch. À ma connaissance, un seul

exemplaire fut construit. Je l'ai vu chez AMD, en Géorgie,

dans les années 2000. Malheureusement, des difficultés de

financement conjuguées à des litiges se rapportant au certi-

ficat d'exploitation mirent un point d'orgue à tout essor. Puis,

au Sun'n Fun 2007, les visiteurs découvrirent une version

Light Sport Aircraft

: le Luscombe LSA-8 tracté par un

Continental O-200. Ce modèle, à ce jour, semble avoir dé-

passé le stade de prototype. Rebaptisé Luscombe Silvaire

Model 08, ce

SLSA

est produit (au compte-gouttes) par

Luscombe Silvaire Aircraft Company (Chino, Californie). Tarif

actuel du modèle de base (VFR seulement) : 89000 $ US.

Parmi les différentes motorisations proposées, on notera un

Rotec 7 (radial 7 cylindres) de 110 ch. Information :

www.luscombe-silvaire.com

. Plus luxueuse que jamais,

chromée à souhait et simplifiée au niveau de la maintenance,

cette série contemporaine contribue à la pérennité d'un

avion devenu assurément mythique.

LUSCOMBE 8A… EN QUELQUES CHIFFRES

Envergure :

35 pi (10,67 m)

Longueur :

20 pi (6,1 m)

Hauteur :

6 pi 3 po (1,9 m)

Places :

2

Masse à vide :

750 lb (340 kg)

Masse maximale :

1260 lb (572 kg)

Moteur

: Continental A65-8

Puissance :

65 ch

TBO :

1200 h

Hélice :

bipale à pas fixe (Ø maxi, version sur roues : 79 po – 2 m)

Réservoir(s) :

14 gal (53 l) sur la version intégrée dans le fuselage

– 12,5 gal (47 l) sur la version intégrée dans la voilure

Vitesse maximale (Vne) :

145 mph (126 kias – 233 km/h)

Vitesse de croisière normale :

105 mph (91 kts – 169 km/h)

Vitesse de décrochage, sans puissance :

45 mph (39 kias – 72 km/h)

Distance franchissable :

300 sm (261 nm – 483 km)

Consommation :

4,5 gal/h (17 l/h)

Plafond pratique :

15000 pi (4572 m)