V24N6

• Volume 34 Numéro 6 23 Écrit par Daniel Morissette Les pilotes qui volent régulièrement en VFR savent que la fréquence 126,7 MHz peut facilement devenir encombrée par une belle journée où il y a beaucoup d’aéronefs en vol VFR au travers de la province. Il y a encore des pilotes qui trouvent le moyen de discuter de tout et de rien sur cette fréquence. Les conversations super f lues peuvent couper une information importante sur le tra f ic aérien. Si vous commencez à parler de votre sortie de la veille sur 126,7 MHz, utilisez plutôt 122,75 MHz, qui est la fréquence assignée pour parler entre aéronefs en vol, et donnez- vous rendez-vous à un aéroport quelconque où vous pourrez y jaser de ce vous voudrez devant un café ou un jus. Ainsi, vous lais- serez les fréquences libres pour les communications pertinentes. Les pilotes émettent leurs rapports de position sur la fréquence 126,7 MHz pour s’assurer qu’il n’y a pas de con f lit entre eux. Le pilote doit juger de la pertinence et du moment opportun pour faire ses rapports, ainsi que du nombre raisonnable de fois où il le fera. Il ne sert à rien d’émettre des rapports aux 5 ou aux 10 minutes s’il n’y a pas de con f lit décelé. Imaginez le bla-bla occa- sionné en ne comptant que 10 aéronefs en vol à portée d’écoute. Pour établir une bonne communication et augmenter la sécurité de nos balades aériennes, il n’est pas nécessaire de jacasser tout le temps, mais un compte-rendu de position bien placé peut s’avérer très utile. Il n’y a pas d’obligation de répéter la fréquence 126,7 au début et à la f in de votre transmission. Vous êtes déjà sur la fréquence et tous ceux et celles qui vous écoutent sont, bien en- tendu, sur cette même fréquence. Si vous êtes plus à l’aise de la mentionner, une seule fois suf f it. Les communications claires et concises sont de mise. Les envolées oratoires sont pour les con- férenciers et n’ont pas leur place ici. Les informations nécessaires peuvent se limiter à ceci : 1. L’identi f ication et le type de l’aéronef ; 2. votre position; 3. votre altitude; 4. vos intentions. Et le terme « tra f ic en con f lit, contactez … » n’existe dans aucun manuel. Si quelqu’un est en con f lit, il va s’annoncer sans que vous lui suggériez de le fair . Il n’y a pas de règle précise pour où et quand produire votre compte-rendu de position VFR lorsqu’en route. Une bonne pratique, à mon point de vue, est d’émettre un compte-rendu de position lorsqu’on syntonise une nouvelle fréquence (ex. 126,7 MHz). Les pilotes déjà à l’écoute et en situa- tion de con f lit pourront ainsi vous retourner l’appel, et les parties en cause pourront convenir de mesures correctives. Par la suite, vous n’avez pas à répéter continuellement votre compte-rendu, à moins que vous ne changiez d’altitude ou de direction. Vous main- tenez l’écoute et, lorsqu’un nouvel aéronef arrive sur la fréquence transmettant à son tour son compte-rendu, vous déterminez s’il est en con f lit ou pas. De cette manière, tous les pilotes sur la fréquence sont conscients des con f lits imminents sans pour au- tant qu’un de ceux-ci ne bloque la fréquence. Il faut tout de même garder l’œil ouvert pour les NORDO et les aéronefs munis de ra- dios, mais dont les pilotes ne font qu’écouter la fréquence. Ce qui nous amène à l’opposé des pilotes qui jasent trop. Voici la ré f lexion de certains pilotes volant en dehors des zones de contrôle : « Moi quand je vole, je ne fais qu’écouter sur la fréquence, comme ça si j’entends un avion qui est en con f lit avec moi, je peux changer de cap et l’éviter ». Ces pilotes n’ont pas pensé que peut-être les autres pilotes aimeraient connaître leur position et leurs intentions pour qu’eux aussi puissent prendre action! Est-il venu à l’esprit de ces pilotes muets que d’autres pi- lotes pourraient agir exactement comme eux? Dans un tel cas, vous pourriez avoir deux aéronefs volant sur des trajectoires con- vergentes sans qu’aucun des deux ne connaisse la présence de l’autre. Lorsqu’un de ces pilotes muets syntonise la fréquence, s’il ne donne pas lui-même son propre compte-rendu de position, les pi- lotes déjà sur la fréquence ne connaîtront pas la présence du nou- veau venu, et ce dernier ne sera pas conscient de la présence des autres aéronefs, puisque ceux-ci ont déjà donné leur compte- rendu de position. Le résultat potentiel est un quasi-abordage ou pire, une collision. Peut-on l’éviter? Af f irmatif, en utilisant à bon escient nos radios et en émettant un compte-rendu de position clair et concis tel que décrit ci-haut. Ne jamais oublier que le principe de base du vol VFR est « vu et être vu ». Lorsqu’ils sont disponibles, une utilisation judicieuse des appareils de communications, en vol, aide à atteindre ce principe et augmente la sécurité de tous. RAPPORT DE POSITION SUR 126,7 MHZ

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