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MAI / JUIN 2021 62 I l y a de ces portraits qu’on réalise et dont on ne sait par où commencer tellement l’histoire est riche. Sandrine f ait par- tie de ces gens. Commençons donc par le début. C’est à 5 ans, sur les genoux d’un ami de sa mère, pilote d’hy- dravion, que Sandrine prend le goût à piloter un avion. Mais il f aut dire que bien avant ça, une célèbre amoureuse du ciel avait pavé le chemin : Colette Duval, cascadeuse du ciel, man- nequin, parachutiste renommée et recordwoman du plus haut saut en chute libre! Vous pouvez lire son histoire dans son au- tobiographie S’en f out la mort. Ainsi inspirée de sa Tata Coco qui n’avait peur de rien, Sandrine a f ait son bout de chemin en aviation. Malgré sa légendaire tante, c’est dans un milieu très tradition- nel que Sandrine grandit. Tout ce qui est masculin est interdit à Sandrine. Y compris l’aviation. Elle devra attendre ses 18 ans, quittant le nid f amilial pour l’Espagne, avant qu’elle renoue avec les airs au travers un parapentiste qui deviendra son pre- mier amour. Elle f ait donc sa licence de parapentiste. Mais quand sa mère l’apprend, elle la f orce à abandonner. Il f audra attendre plusieurs années et la traversée de l’Atlan- tique avant que Sandrine puisse poursuivre sa passion. En 2013, elle obtient sa licence de planeur et reçoit même le tro- phée Louis-Bisson pour le meilleur élève-pilote de planeur de 2013! Elle enchaînera avec sa f ormation de pilote privé et pro- f essionnel avant de f aire son annotation sur train classique (tailwheel). Sandrine aime apprendre. Ainsi, avec son copain, elle se rend à Toronto chercher un C-140 qu’ils démontent à deux et ramènent à Montréal dans un camion. Elle apprend à en f aire l’entretien : sabler un piston ou une valve et apprend à f aire du « lock wiring » pour travailler sur le moteur. En 2017, elle achète son planeur (L-Spatz-55 de 1964) et en 2018 son Comanche (PA -24 250). Mais Sandrine n’est pas juste une pilote, c’est également une f emme d’a ff aires inspirante. Voyant peu de modèles f éminins en aviation, elle f onde en 2018 Jamais sans ailes – Girls Go Fly , qui o ff re de l’accompagnement et du coaching pour filles qui veulent devenir pilotes. C’est également un réseau et des Portraits d’aviatrices du Québec Sandrine Gressard Écrit par : Sophie Dufresne, V-P Aviateurs Québec et Instructeure de vol - Crédit photos : Sandrine Gressard Pilote professionnelle, polyglotte, entrepreneure et fondatrice de Jamais sans ailes (Girls Go Fly)

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