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JUILLET / AOÛT 2020 22 D epuis maintenant quelques années, nous entendons par ‐ ler de ces nouvelles demandes concernant le signal ADS ‐ B. Comme plusieurs d’entre vous le savent déjà, cette question est très dif f icile à répondre, car personne ne sait vraiment où le Canada s’en va avec ce signal. Dans cette chronique, je vous donnerai mon point de vue sur la situation. Premièrement, commençons avec les faits. En 2011, Trans ‐ ports Canada a émis une circulaire AC 700 ‐ 009 [https://www.tc.gc.ca/en/services/aviation/documents/700 ‐ 009e.pdf] qui dé f init ce nouveau standard qui ne date pas d’hier, comme vous aurez pu le constater. Dans cette circulaire , on explique bien les exigences de ce standard et on mentionne que le Canada ne le rendra pas obligatoire à court terme. On explique aussi que Nav Canada offrira ce service dans le but de promouvoir ce genre de système et, par le fait même, d’en ‐ courager les opérateurs ou particuliers qui souhaiteraient sur une base volontaire équiper leurs appareils. Cependant, si on considère que cela a été écrit il y aura bientôt 10 ans, je me de ‐ mande bien ce qu’est un long terme pour eux! De mon côté, j’ai bien essayé d’avoir de l’information auprès de Transports Canada, mais je crois que personne n’a vraiment la charge de ce dossier et cette circulaire est la seule chose que j’ai trouvée. Nav Canada semble avoir mis de l’avant sa campagne de pro ‐ motion visant présentement les appareils de la classe A & B (60000 à 12500 pieds). Dans son document, on mentionne bien que les appareils devront être équipés de système ADS ‐ B avec diversité, en d’autres mots avec double antenne trans ‐ pondeur, dont une sur le dessus de l’appareil. Bref, ce sont les faits et, malheureusement, on n’a pas trop entendu parler de nos petits appareils monomoteurs à piston. La question qui revient le plus souvent : vaut ‐ il la peine d’investir sur un sys ‐ tème ADS ‐ B avec seulement une antenne (comme les exi ‐ gences de la FAA)? Nous sommes rendus à la partie point de vue, alors ne prenez pas cela pour du cash! Présentement, je vous répondrais que si vous ne désirez pas ou n’avez pas be ‐ soin d’aller aux États ‐ Unis, il vaut mieux attendre avant d’in ‐ vestir dans un système comme celui ‐ ci. En revanche, si vous voyagez souvent vers nos voisins du Sud, alors oui ça vaut le coût, car chez eux il n’y a pas de zone grise. C’est obligatoire. Selon moi, les exigences relatives à l’aviation générale seront établies au cours des prochaines années. Alors, si vous restez au Canada, attendez de voir ce que Transports Canada dé ‐ cidera d’exiger avant d’investir dans un système qui pourrait ne pas correspondre à ce que notre pays demandera. Dès que nous aurons des développements, soyez assurés que je vous tiendrai au courant! Q Canada... ADS-B? Est-ce que le Canada l’exige? Par Dominic Cayouette | Technicien en avionique | Photos / Source : http://www.uasc.com/home/library/images AVIONIQUE N olinor Aviation, qui a récemment fait les manchettes avec le vol du Antonov 225 à Mirabel, annonce qu’elle ajoutera à sa f lotte trois aéronefs de type Boeing 737 ‐ 400, ce qui lui permettra d’augmenter sa capacité et d’offrir plus de f lexibi ‐ lité à sa clientèle lors de la reprise économique. Proactif de ‐ puis les débuts de la crise, le transporteur aérien avait aussi effectué des vols de rapatriement de Canadiens avec sa f lotte de Boeing 737 ‐ 200 en mars dernier. « Le Boeing 737 ‐ 400 représente un ajout important à notre parc aérien. C’est une façon de moderniser notre offre de ser ‐ vices et d’offrir une meilleure performance énergétique. Lorsque la crise sera terminée, Nolinor Aviation sera bien po ‐ sitionnée à la ligne de départ », af f irme Marco Prud’Homme, le président de Nolinor Aviation. Avec cette annonce, Nolinor, basée à Mirabel depuis 2005, de ‐ viendra la seule compagnie aérienne au Québec à offrir ce type d’aéronef sur le marché. La cabine contiendra 158 sièges de classe économique, ce qui permettra d’utiliser ces avions pour des groupes de passagers plus importants. Q Nolinor Aviation acquiert trois avions de type Boeing 737-400 en préparation de la reprise économique Malgré la crise du COVID 19, le transporteur ajoute des appareils à sa f lotte À gauche en avant-plan : Marco Prud’homme, président et Marjorie Lafrance, directrice des ressources humaines. À droite en avant-plan: Jacques Prud’homme, président du conseil d’administration et Lyne Bélanger, superviseure comptabilité.

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