MAI / JUIN 2019
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breux petits et moyens hélicoptères. Le mât, en acier Cr-Mo,
peut encaisser jusqu’à 22 g positifs. Rassurant ! Ses pales
sont en aluminium extrudé : un matériau de grande résis-
tance qui vieillit bien. Parallèlement, le constructeur propose
une option en carbone. Contrairement aux pales standards,
celles-ci n’ont pas de limite de potentiel théorique. Par
contre, en conditions dégradées (pluie, grêle, poussière, etc.),
elles peuvent s’altérer. Bien que les commandes ne soient
pas assistées – gabarit de l’appareil oblige – chaque bielle,
rotule, pignon et autre guignol de renvoi travaille en douceur
et sans point dur – à l’arrêt comme en vol.
BTA et rotor de queue conventionnels
La boîte de transmission arrière inspire également
confiance. Son agencement demeure de la même facture que
celle des autres organes du H3 Sport. Des câbles Téléflex
commandent l’articulation de 4 pales en carbone. Ces der-
nières sont entourées par un cercle tubulaire. Cela protège
la voiture en cas de cabrage excessif et avertit les usagers
distraits ou imprudents. Enfin, emboîtée et rivetée sur la
poutre, la double dérive très
design
(verticale et horizontale)
stabilise l’ensemble.
Accès à bord commode
et séquence de démarrage simplifiée
Point de
H
attenant aux bâtiments de Dynali, mais un tarmac
dédié aux rotations : c’est là, après un vol sur le modèle de
base (Rotax 912 ULS de 100 ch + instrumentation analo-
gique) puis un autre, cheveux au vent, sur le prodigieux
Naked
(100 ch également + EFIS) que je monte à bord de
W-DYN01
(immatriculation d’usine). La verrière ou canopy
basculante facilite l’accès à bord. Donc, pas de portes à l’ins-
tar de l’HeliSport CH77 Ranabot et contrairement au Cicaré 8
! Comme lors des envolées précédentes, Francis m’invite à
prendre place à gauche – celle du pilote lorsque seul à bord
(à cause du sens de rotation du rotor). Le siège, dont la base
sert de fourre-tout, est fixe. L’assise, un peu inclinée, me pa-
raît confortable. Idem à droite. Les palonniers ne pouvant
pas se régler, le constructeur propose des jeux de pédales à
montage rapide de trois tailles différentes. Ce choix présente,
par son absence de mécanisme, l’avantage de réduire le
poids à vide. Je sangle mon harnais et refais un peu d’am-
phicabine. La configuration de ce H3 Sport, modèle 2019, dif-
fère peu de celle de la série 2018. Seule la console de bord,
à écran MGL Discovery et boutons poussoirs électroniques,
actualise l’ensemble. Avant de démarrer, nous rabattons la
bulle carénée – retenue par une sangle à 2 clics – et la sécu-
risons grâce aux 2 leviers latéraux supérieurs. Simple, rapide
et sûr. Entre les 2 sièges, le sélecteur d’essence est positionné
sur
BOTH.
Bien qu’il n’y ait qu’un seul réservoir (placé entre
la transmission principale et la cloison du cockpit), cette po-
sition permet l’écoulement de l’essence via 2 durites au lieu
d’une seule. Aujourd’hui, nous embarquons 22 litres ou 6 gal
(16 kg ou 35 lb) de SP98 (super automobile). Compte tenu
de nos poids respectifs et des 283 kg (624 lb) de l’hélico,
nous sommes juste dans les clous. Le C.G. aussi. Check-list
en main, Francis m’égrène la procédure de démarrage. La clé
sur ON, les interrupteurs
BATT
et
ING
sur
1 + 2,
j’appuie sur
le bouton
START
: le moteur s’éveille au quart de tour. Les
pressions dans le vert et les températures augmentant nor-
malement, et sans dépasser 3000 tr/min (poignée tournante
sur le collectif ), j’appuie sur le bouton
CLUTCH ON.
Immédiatement, un système à vérins fait légèrement bascu-
ler le moteur vers le bas – ce qui a pour effet de bander les
4 courroies. L’ECU MoTec gère avec une précision horlogère
la tension. La température des cylindres dépassant mainte-
nant 70 °C, je teste l’allumage électronique. La perte de puis-
sance est infime. On peut monter les tours jusqu’à 100 %
(5500 tr/min). Au-dessus de nos têtes, le rotor vire à
535 tr/min tandis que la vitesse en bout de pales est de
690 km/h (373 kts). Il est temps d’engager le gouverneur en
pesant sur le bouton vert – identifié
GOV
sur l’extension
gauche du cyclique. Aussitôt, la poignée de gaz s’affranchit
ESSAI EN VOL
H3 en phases finales de montage.
Le Naked : un hélico plein air, pour moins de 100000
€
!