NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2018
5
l'assistance hydraulique.
RAS.
Retour sur (
HYD SIS
)
ON
. Nous
sommes prêts. Le contrôleur de Montréal-Trudeau nous au-
torise à décoller parallèlement à la 24G, puis à virer vers le
nord. Dès que nous sortons de la zone, mon
collègue du jour
lâche les commandes (que je suivais depuis le début) et me
passe le contrôle du
505
. La transition s'effectue en douceur.
À 950 pi (290 m), nous filons à 111 kias (206 km/h). À
104 %, le rotor vire à 383 tr/min. Le staccato typique des
pales rythme notre très courte croisière. Les battements n'af-
fectent pas les commandes et encore moins l'affichage des
écrans. Point d'aiguilles qui flottent, comme sur les cadrans
traditionnels ! Déjà, nous arrivons en vue des installations
de Bell Helicopter. À l'approche, la décélération se fait en
abaissant graduellement le bras du collectif tout en tirant lé-
gèrement sur le manche du cyclique, mais aussi en compen-
sant le lacet au palonnier. Le FADEC gère efficacement le
turbomoteur. Les variations paraissent imperceptibles.
Le vent est calme et presque dans l'axe des 2 pistes paral-
lèles ultra-courtes de CSW5. Autorisés sur la 24L, nous cou-
pons d'abord à l'angle droit l'autoroute 15 avant de survoler
l'asphalte. Contrairement à un avion, nous ne touchons pas
et transitons à quelques pieds du sol vers le tarmac. Ayant
repris les commandes, Jean-Charles nous gratifie d'un posé
millimétré. Collectif abaissé et cyclique + pédales centrées,
THROTTLE
sur
IDLE
, il attend (30 sec) que la température
des gaz se stabilise pour couper l'Arrius (
GEN
+
ENG
sur
OFF
). Le ronflement s'éteint. Lorsque les pales ralentissent
suffisamment (< 38 % Nr), on peut alors tirer sur le frein
rotor. La voilure immobilisée dans l'axe de
C-GSPZ,
notre
petit groupe descend et se voit accueillir par un sympathique
comité commercial et technique.
Au décollage dans la zone de CSW5.
En vol, au-dessus de l'autoroute 15,
vers Blainville en transit vers CYUL.
L'auteur testant le 505, sous l'égide
du pilote d'essai Yann Lavallée.